Dans la course à l’apéro, je vous expliquait qu’un cycliste et un automobiliste circule en moyenne à la même vitesse en ville, environ 15 km/h. Et généralement, on va même plus vite à vélo mais pour plein d’autres raisons. Voici un exemple typique qui montre qu’on circule en moyenne pareil mais pas à la même allure. C’est l’histoire du lièvre et de la tortue. Je vous en dit un peu plus.

Vélo et voiture : pas la même allure mais la même vitesse moyenne

Comme la morale le dit dans la fable de la fontaine : Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! En ville, c’est un peu pareil, il ne faut parfois pas être trop pressé car au final, vous ne gagnerez pas beaucoup de temps.
Vous est-il arrivé de vous retrouver dans la même situation que notre héroïne à vélo ? Moi oui, régulièrement. Généralement, la voiture me double et au final je la redouble au prochain point de ralentissement ou carrefour. Est-ce que j’ai fait la course ? Est-ce j’ai pédalé plus vite ? Non, j’ai continué ma route à mon rythme. C’est comme si la partie était déjà jouée d’avance.

Même si cycliste et automobiliste ne circulent pas à la même allure, ils ont la même vitesse sur leur trajet du point A au point B. Cela n’est pas seulement du aux limitations de vitesse et la signalisation, cela est aussi du à la manière dont nos centres villes sont construits : des rues avec de nombreux croisements pour se déplacer efficacement en ville.

Chaque croisement de rue nécessite de ralentir en voiture pour céder le passage, céder une priorité, attendre au feu, ou si l’on est prioritaire, faire attention que personne n’arrive au croisement, etc… Au final, la voiture se retrouve à accélérer et décélérer en permanence en ville. À vélo, l’allure est plus continue et le fait de devoir décélérer au niveau des croisements impacte moins la vitesse moyenne. On se retrouve souvent à faire le jeu du lièvre et la tortue, une voiture dépasse le cycliste, qui ensuite le dépasse à nouveau pour finir cote à cote au niveau du feu rouge.

Faites le test sur une portion de rue, vous verrez que c’est bien le cas. Au final, lorsque la rue n’est pas très large, est-ce nécéssaire de dépasser le cycliste au risque de le mettre en danger ? Pas forcément car comme le dit la fable : Rien ne sert de courir, il faut partir à point 😉

Et vous, ça vous arrive souvent de jouer au lièvre et à la tortue en ville ?

Le lièvre et la tortue – Storicyclette n°6 – Dessin par Gary Maël – Illustratrice lilloise et cycliste urbaine. Les Storicyclettes c’est l’association de Lady Harberton avec l’illustratrice lilloise Gary Maël pour raconter avec humour et poésie des instants de vie sur notre vélo en ville.